La Côte d'Ivoire est à quelques jours de l'élection présidentielle tant attendue. Pour beaucoup, c'est l'élection de l'espoir, voire de la renaissance, car après tant d'années de crise, le pays a connu beaucoup de retard. Les défis sur la route du développement sont nombreux. Pour nous, l'un des plus grands défis est la réhabilitation des forêts de l'état (Parcs Nationaux, Réserves, Forêts classées) qui sont envahies par les paysans, que ce soit en zone Sud (sous contrôle du gouvernement pendant la crise) ou en zone Centre-Nord-Ouest (sous contrôle des forces nouvelles pendant la crise). Ces forêts ont été envahies pour certaines bien avant la crise de 2002 et pour d'autres à la faveur cette crise. Peu importe! C'est un devoir pour l'état d'affirmer son autorité et de sauver ces forêts, substrat de son essor économique. Nous gagnerons plus à les libérer qu'à les laisser aux mains des paysans quelles qu'en soient les raisons...
J'ai une pensée pour le parc national de la Marahoué, le parc national du mont péko, la forêt classée du Goin-Débé, la forêt classée du Scio, la forêt classée de Monogaga etc... La liste est longue! (Image: A l'image du Parc National de la Marahoué, le panneau indicateur est dans un piteux état!)
Nous appelons à un sursaut patriotique post-crise en faveur des forêts de l'état, non seulement pour leur libération, mais aussi et surtout pour une gestion participative et durable. Les populations de la sous-préfecture de Zeaglo (Département de Blolequin) ont donné le ton en mettant sur pied un "Mouvement Patriotique" pour la sauvegarde et la survie des forêts classées du Goin-Débé et du Scio. Elles se disent prêtes à aider les gestionnaires de ces forêts à les libérer. Excellente initiative! Que cela puisse servir d'exemple et fasse tache d'huile dans le reste de la Côte d'Ivoire après les élections pour un développement durable de notre pays.
jeudi 14 octobre 2010
mardi 6 juillet 2010
Invasion des aires protégées par les paysans: devoir d'en faire un priorité
La Côte d'Ivoire est en train de sortir d'une crise socio-politique et toutes les énergies sont concentrées sur les élections à venir qui paraissent comme la panacée pour le pays. Pendant ce temps, notre environnement va mal. La forêt, socle de l'essor économique de la Côte d'Ivoire est en train de disparaître. Mais pire! c'est la partie sensée être protégée pour sauvegarder un échantillon représentatif de notre patrimoine naturel et nous assurer une qualité de vie qui est atteinte; nos parcs nationaux, nos réserves et forêts classées sont massivement infiltrés par des milliers de paysans. Pour ne pas attendre la fin de la crise avant de faire face à cette situation grave, les autorités ont commencé à agir:
- le président de la république a lancé un appel à la restauration de ces forêts;
- le ministre de l'environnement et des eaux et forêts à décidé de passer à l'acte en commençant par une période de sensibilisation;
- Frat-mat n°13697 du 06 juillet 2010 nous révèle que, suivant les instructions du ministre, le préfet de Lakota en tournée de sensibilisation autour de la forêt classée de Niouniourou a demandé aux envahisseurs de cette forêt quitter les lieux dans un délai d'une semaine
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dimanche 4 juillet 2010
Assemblée Générale Elective 2010
mercredi 30 juin 2010
La sensibilisation par la radio
En vue de toucher le maximum de personnes, nous utilisons les médias pour faire passer nos messages. Après Cocody FM (Radio de proximité) où nous avons parlé de « Forêts et Développement », nous avons participé à des émissions sur Radio Côte d’Ivoire-chaîne nationale où nous avons parlé de « la situation critique de la forêt ivoirienne et les mesures à prendre pour éviter la catastrophe ».
mercredi 23 juin 2010
Situation désastreuse de la forêt ivoirienne et initiatives en cours: position de ACB-Côte d'Ivoire
Dans le célèbre slogan « Le succès de ce pays repose sur l’agriculture », l’on pourrait, sans se tromper remplacer « l’agriculture » par « le café et le cacao » ou simplement « la forêt ». La forêt a servi et sert toujours de substrat à l’économie ivoirienne. Malheureusement, comme la plupart des ressources naturelles, elle s’épuise. Avec un potentiel d’au moins 16 millions d’hectares de forêt dans les années soixante, la Côte d’Ivoire a aujourd’hui moins de 2 millions d’hectare. L’agriculture extensive et itinérante adoptée par les paysans a fini par faire disparaître presque toutes les forêts du domaine rural. Les dernières poches forestières restantes sont représentées en majorité les parcs nationaux, les réserves et les forêts classées. La croissance démographique et les besoins en ressources qui l’accompagnent, alliée aux insuffisances de moyens des structures étatiques et à l’application non rigoureuse des mesures de protection des forêts ont favorisé l’infiltration massive de ces aires protégées. Le contexte sociopolitique que connaît le pays depuis 2002 n’a fait qu’aggraver la situation. Certaines de ces aires protégées n’existent plus que de nom. Si rien n’est fait dans un bref délai, on atteindra le point de non retour, la catastrophe : plus de forêt, plus de pluie, plus de café et de cacao…
La seule lueur d’espoir demeure la prise de conscience générale ces derniers temps au niveau de certaines autorités politiques administratives et coutumières :
- L’on se rappelle de l’appel vibrant lancé par le chef de l’Etat à l’endroit du corps préfectoral, lors de sa tournée à l’ouest du pays, « pour libérer les forêts envahies par des gens venues on ne sait d’où » ;
- Le préfet de région du Moyen Cavally a entrepris des démarches et a obtenu du CEMA des patrouilles mixtes dans la Forêt Classée de Goin-Débé qui ont donné des résultats encourageants ;
- Les autorités coutumières de la Sous-préfecture de Zéaglo, département de Guiglo, ont adressé, au mois de mars dernier, un courrier au Ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts pour qu’il les aide à faire sortir les paysans illégalement installés dans la Forêt Classée de Goin-Débé ;
- Les autorités coutumières et les cadres de la région de Danané, précisément du village de Kouan Houlé se sont organisés pour chercher à régler les problèmes d’occupation illégale de la Forêt Classée de Teapleu ;
- Le Ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts a sollicité et obtenu du CEMA, le 27 avril dernier, l’intervention de l’armée dans la protection et la libération des aires protégées ;
- Le Ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts a entamé la phase de sensibilisation et a exposé son plan d’action au cours de l’émission « Question des temps nouveaux » sur Radio Côte d’Ivoire le dimanche 16 mai 2010.
Au vu de tout ce qui précède, nous ONG Action pour la Conservation de la Biodiversité en Côte d’Ivoire déclarons ce qui suit :
1) Nous nous réjouissons et encourageons toutes ces initiatives prises en vue de la sauvegarde du peu de forêt qui nous reste ;
2) Nous encourageons particulièrement le Ministre de l’Environnement, des eaux et Forêts pour sa volonté de sauver les aires protégées de Côte d’Ivoire et nous souhaitons qu’il maintienne cette volonté vu l’aspect critique de la situation ;
3) La situation politique actuelle ne doit constituer en aucun cas un alibi pour laisser traîner ce problème, car chaque jour ce sont des hectares de forêt dans ces aires protégées qui sont défrichés. Attendre la fin de la crise avant d’agir, c’est tuer l’agriculture et l’économie de demain ;
4) Nous rassurons les autorités que sortir les paysans clandestins des aires protégées aura moins d’impact négatif sur l’économie que de les y maintenir. Les techniques culturales et les variétés améliorées développées par nos chercheurs peuvent permettre une utilisation optimale des jachères pour la relance de la culture du café et du cacao ;
5) Nous nous mettons à la disposition des autorités et des gestionnaires de ces aires protégées pour les aider dans le travail de sensibilisation préalable aux actions de restauration de ces forêts.
6) Nous souhaitons que cette bonne dynamique soit maintenue et soutenue par tous pour un développement durable de la Côte d’Ivoire
La seule lueur d’espoir demeure la prise de conscience générale ces derniers temps au niveau de certaines autorités politiques administratives et coutumières :
- L’on se rappelle de l’appel vibrant lancé par le chef de l’Etat à l’endroit du corps préfectoral, lors de sa tournée à l’ouest du pays, « pour libérer les forêts envahies par des gens venues on ne sait d’où » ;
- Le préfet de région du Moyen Cavally a entrepris des démarches et a obtenu du CEMA des patrouilles mixtes dans la Forêt Classée de Goin-Débé qui ont donné des résultats encourageants ;
- Les autorités coutumières de la Sous-préfecture de Zéaglo, département de Guiglo, ont adressé, au mois de mars dernier, un courrier au Ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts pour qu’il les aide à faire sortir les paysans illégalement installés dans la Forêt Classée de Goin-Débé ;
- Les autorités coutumières et les cadres de la région de Danané, précisément du village de Kouan Houlé se sont organisés pour chercher à régler les problèmes d’occupation illégale de la Forêt Classée de Teapleu ;
- Le Ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts a sollicité et obtenu du CEMA, le 27 avril dernier, l’intervention de l’armée dans la protection et la libération des aires protégées ;
- Le Ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts a entamé la phase de sensibilisation et a exposé son plan d’action au cours de l’émission « Question des temps nouveaux » sur Radio Côte d’Ivoire le dimanche 16 mai 2010.
Au vu de tout ce qui précède, nous ONG Action pour la Conservation de la Biodiversité en Côte d’Ivoire déclarons ce qui suit :
1) Nous nous réjouissons et encourageons toutes ces initiatives prises en vue de la sauvegarde du peu de forêt qui nous reste ;
2) Nous encourageons particulièrement le Ministre de l’Environnement, des eaux et Forêts pour sa volonté de sauver les aires protégées de Côte d’Ivoire et nous souhaitons qu’il maintienne cette volonté vu l’aspect critique de la situation ;
3) La situation politique actuelle ne doit constituer en aucun cas un alibi pour laisser traîner ce problème, car chaque jour ce sont des hectares de forêt dans ces aires protégées qui sont défrichés. Attendre la fin de la crise avant d’agir, c’est tuer l’agriculture et l’économie de demain ;
4) Nous rassurons les autorités que sortir les paysans clandestins des aires protégées aura moins d’impact négatif sur l’économie que de les y maintenir. Les techniques culturales et les variétés améliorées développées par nos chercheurs peuvent permettre une utilisation optimale des jachères pour la relance de la culture du café et du cacao ;
5) Nous nous mettons à la disposition des autorités et des gestionnaires de ces aires protégées pour les aider dans le travail de sensibilisation préalable aux actions de restauration de ces forêts.
6) Nous souhaitons que cette bonne dynamique soit maintenue et soutenue par tous pour un développement durable de la Côte d’Ivoire
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